Retour aux articles

Les fils tenseurs, la technique anti-relâchement qui revient en force

Pour redessiner l’ovale du visage en douceur, cette technique esthétique revient en force.

gg

De quoi s’agit-il ?

De fils dotés de minicrans qui, passés sous la peau, permettent de retendre le visage. Pour la Dr Marie-Thérèse Bousquet, médecin esthétique, «c’est une procédure intéressante pour remettre en tension l’ovale sans modifier la morphologie. On lifte sans créer de volume en plus, d’où un résultat qui reste naturel. Mais la méthode est quelque peu stigmatisée.» Or, les fils d’aujourd’hui n’ont pas grand-chose à voir avec ceux qui étaient utilisés il y a encore une dizaine d’années : fini les fils d’or et autres, essayés et aussi vite abandonnés. «La nouvelle génération est très sûre. Fabriqués en acide polylactique, les fils sont résorbables, comme pour les sutures en chirurgie, et imperceptibles au toucher comme à la vue», poursuit le Dr Olivier Claude, chirurgien plasticien.

Pour qui ?

Le profil idéal, c’est une patiente entre 40 et 45 ans avec un début de relâchement. «On va alors pouvoir repositionner les bons volumes et lui redonner un ovale en V, sans cicatrices», affirme la Dr Bousquet. Passé 50 ans, il est encore possible de poser des fils si un lifting n’est pas souhaité. Mais le résultat ne sera pas aussi satisfaisant, car l’effet tenseur sera moindre sur un affaissement du visage plus important.

Mon expérience…

Depuis que j’ai soufflé mes 30 bougies, ce n’est (malheureusement) pas un mythe, mes premières rides ont commencé à pointer le bout de leur nez. À mon retour de vacances, après avoir pris un peu le soleil, j’avais l’impression d’être plus marquée, sur le front et la patte d’oie. Il y a 6 mois, j’avais eu l’occasion de parler botox avec le Dr Olivier Claude lors de ma séance d’injections d’acide hyaluronique (que j’avais réalisé sur l’ovale du visage dans une logique de “prévention du vieillissement / affaissement” de la peau du visage). Il m’avait alors conseillé d’utiliser cette technique dans un second temps, pour travailler localement les rides d’expression plus marquées. C’est donc en toute confiance que je retournais le voir pour expérimenter le fameux “botox” pour la première fois…

Comment ça se passe ?

Après une première consultation, le rendez-vous est pris au cabinet médical. Sous anesthésie locale, le médecin pratique un point d’entrée devant l’oreille (la tempe ou en lisière des cheveux), puis va poser de cinq à sept fils sur le tiers inférieur (pour l’ovale), sur le tiers supérieur (pour les pommettes et les sillons naso-géniens) ou sur l’ensemble du visage. La pose dure environ 45 minutes. Les résultats vont perdurer entre 15 et 18 mois. «Le plus souvent, mes patientes reviennent entre 18 et 24 mois après», précise la Dr Bousquet. Certaines, pour en remettre, car «il est tout à fait possible de faire plusieurs poses de fils, qui seront souvent associées à des injections d’acide hyaluronique», ajoute le Dr Claude.

Quelles sont les réserves ?

Mieux vaut avoir le bon profil : ce n’est pas la bonne technique sur un visage trop émacié ou avec une peau trop fine. De plus, si le médecin utilise trop peu de fils, le résultat ne sera pas à la hauteur. Des tiraillements peuvent survenir après l’intervention (calmés par du paracétamol), et un œdème et des petits bleus peuvent persister pendant quelques jours. Enfin, il faut veiller à une bonne asepsie, et éviter les sports violents, la chorale, les aliments durs… pendant deux semaines.

Combien ça coûte ?

De 1500 € à 3500 € en fonction du nombre de fils, de la zone traitée et du médecin choisi.

Pour en savoir plus sur la médecine esthétique : J’y vais, j’y vais pas, d’Isabelle Sansonetti, Éditions JC Lattès, 224 pages, 18 €.